Monter une cloison en plaques de plâtre représente un projet accessible pour transformer votre intérieur. Cette solution pratique permet de créer de nouvelles pièces ou de subdiviser des espaces existants. Avec les bons outils et quelques connaissances techniques, vous pouvez réaliser vous-même ce type de travaux. Voici un guide complet pour réussir la pose de votre cloison en placo.
Choisir les matériaux adaptés pour votre cloison en plaques de plâtre
Avant de commencer vos travaux, il est important de sélectionner les bons matériaux. Le choix des plaques et de l’ossature métallique détermine la solidité et les performances de votre future cloison. De plus, chaque type de placo répond à des besoins spécifiques selon l’emplacement de votre cloison.
Les différents types de plaques de plâtre et leurs utilisations
Le placo standard (BA13) convient parfaitement pour les pièces sèches de votre maison. Son épaisseur de 13 mm offre un bon rapport qualité-prix pour les cloisons intérieures classiques. Les bords amincis facilitent le traitement des joints pour une finition impeccable.
Pour les salles de bains et cuisines, privilégiez le placo hydrofuge, reconnaissable à sa couleur verte. Sa résistance à l’humidité en fait un allié pour les pièces humides où les projections d’eau sont fréquentes. Ce type de plaque limite considérablement les risques de moisissures.
Le placo phonique, plus dense, améliore l’isolation acoustique entre deux pièces. Cette solution est idéale pour les chambres ou les bureaux où vous recherchez plus de tranquillité. Son poids supérieur lui confère également une meilleure résistance aux chocs.
Les cloisons mi-hauteur quant à elles, se fixent au sol et permettent une entrée de lumière.
L’ossature métallique : rails et montants
L’ossature métallique constitue le squelette de votre cloison en placo. Elle se compose principalement de rails horizontaux et de montants verticaux. Les rails se fixent au sol et au plafond pour délimiter l’emplacement de la cloison.
Les montants verticaux s’insèrent entre les rails et servent de support aux plaques de plâtre. Pour une cloison standard, l’espacement entre les montants est généralement de 60 cm, ce qui correspond à la moitié de la largeur d’une plaque standard.
Plusieurs épaisseurs d’ossature sont disponibles selon vos besoins :
- Les montants de 48 mm pour les cloisons classiques
- Les montants de 70 mm pour les cloisons nécessitant une isolation renforcée
- Les montants de 90 mm pour les très grandes hauteurs sous plafond
Les isolants à intégrer pour une meilleure performance
Pour améliorer les performances thermiques et acoustiques de votre cloison placo, l’ajout d’un isolant entre les plaques est recommandé. La laine de verre reste la solution la plus courante grâce à son excellent rapport qualité-prix.
La laine de roche offre quant à elle une meilleure résistance au feu et des performances acoustiques supérieures. Son prix légèrement plus élevé se justifie par ses caractéristiques techniques avancées.
Pour une isolation phonique optimale, choisissez une épaisseur d’isolant qui remplit complètement la cavité entre les plaques. Par exemple, pour une ossature de 48 mm, optez pour un isolant de 45 mm d’épaisseur qui se maintiendra par friction entre les montants.
Les étapes clés pour monter une cloison en placo
La réalisation d’une cloison en placoplatre suit une méthodologie précise. Chaque étape conditionne la réussite de la suivante. Ainsi, un traçage approximatif compromettrait l’alignement de toute la structure. Prenez donc le temps nécessaire pour bien exécuter chaque phase.
Le traçage et la fixation des rails au sol et au plafond
Commencez par tracer au sol l’emplacement exact de votre future cloison à l’aide d’un cordeau. Reportez ensuite ce tracé au plafond en utilisant un fil à plomb pour garantir un alignement parfait entre le haut et le bas.
Découpez vos rails à la longueur souhaitée avec une cisaille à métaux. Pour améliorer l’isolation acoustique, appliquez un joint souple sous les rails avant fixation. Cette étape souvent négligée limite pourtant significativement la transmission des bruits.
Fixez les rails au sol et au plafond avec des chevilles adaptées au support. Sur du béton, utilisez des chevilles à frapper. Sur un plancher en bois, des vis à bois suffisent. Espacez vos points de fixation de 50 cm maximum pour garantir la solidité de l’ensemble.
La mise en place des montants verticaux
Une fois les rails fixés, mesurez précisément la hauteur entre le rail du sol et celui du plafond. Découpez vos montants métalliques environ 5 mm plus courts que cette mesure pour faciliter leur mise en place.
Positionnez d’abord les montants de départ contre les murs existants. Ensuite, répartissez les autres tous les 60 cm en les marquant sur les rails pour vous repérer. Pour les portes et ouvertures, prévoyez des montants doublés pour renforcer la structure.
Insérez chaque montant dans les rails en les tournant légèrement, puis redressez-les à la verticale. Vérifiez systématiquement leur aplomb avec un niveau à bulle. Fixez-les aux rails à l’aide d’une pince à sertir ou de vis autoforeuses spéciales métal.
La pose et le vissage des plaques de plâtre
Commencez la pose des plaques par un côté de l’ossature. Positionnez la première plaque verticalement, en l’appuyant fermement contre les montants. Les plaques doivent être posées à joints décalés pour renforcer la solidité de l’ensemble.
Vissez la plaque sur chaque montant en commençant par le haut, puis en descendant. Utilisez des vis à placo, espacées d’environ 30 cm. Enfoncez-les légèrement sous la surface du papier sans le déchirer, formant un petit creux qui recevra l’enduit.
Pour les découpes, tracez votre ligne au crayon, puis entaillez le papier avec un cutter. Pliez ensuite la plaque au niveau de l’entaille et coupez le papier de l’autre face. Pour les prises électriques ou autres découpes circulaires, utilisez une scie cloche.
Les techniques d’isolation et de finition
Une fois l’ossature métallique en place, vous pouvez procéder à l’isolation avant de fermer la cloison. Cette étape est cruciale pour obtenir une cloison performante tant sur le plan thermique qu’acoustique. La finition, quant à elle, garantit un aspect professionnel à votre réalisation.
L’installation de l’isolant phonique et thermique
Avant de poser la seconde face de plaques, installez l’isolant entre les montants. Mesurez et découpez votre laine minérale légèrement plus large que l’espacement entre montants pour assurer son maintien par friction.
Manipulez l’isolant avec des gants pour éviter les irritations cutanées. Assurez-vous que la laine remplit complètement l’espace entre les montants, sans laisser de vides qui créeraient des ponts thermiques ou acoustiques.
Pour une isolation phonique renforcée, vous pouvez opter pour une double couche de plaques de chaque côté de l’ossature. Cette solution, bien que plus coûteuse, améliore considérablement les performances acoustiques de votre cloison en placo.
Le traitement des joints pour une finition parfaite
Le traitement des joints constitue une étape déterminante pour l’aspect final de votre cloison. Après la pose complète des plaques, appliquez de l’enduit dans le creux formé par les bords amincis des plaques adjacentes.
Posez la bande à joint (calicot) sur l’enduit encore frais et marouflezla avec un couteau à enduire pour chasser les bulles d’air. Recouvrez ensuite d’une seconde couche d’enduit plus large que la première pour aplanir la surface.
Pour les angles, utilisez des bandes à joint armées ou des cornières métalliques qui garantissent une finition nette. Laissez sécher complètement entre chaque application d’enduit (environ 24 heures) avant de poncer légèrement pour obtenir une surface lisse.
Les finitions et préparations avant peinture
Après séchage complet des joints, appliquez une sous couche sur l’ensemble de la cloison. Ce produit uniformise la porosité entre les plaques et l’enduit, assurant ainsi une finition homogène lorsque vous appliquerez votre peinture.
Poncez délicatement toute la surface avec un papier de verre fin pour éliminer les éventuelles imperfections. Cette étape, bien que fastidieuse, conditionne la qualité du résultat final. Dépoussiérez soigneusement avant de passer à la décoration.
Si vous prévoyez d’accrocher des éléments lourds sur votre cloison, repérez et marquez l’emplacement des montants métalliques avant la finition. Ces zones offriront un meilleur ancrage pour vos fixations futures, comme les meubles suspendus ou les télévisions murales.
Budget et conseils pratiques pour réussir votre projet
Réaliser une cloison en placo représente un investissement variable selon les matériaux choisis et la surface à couvrir. Au-delà du coût, certaines astuces peuvent vous faire gagner du temps et améliorer le résultat final de votre projet de cloisonnement.
Estimation du prix des matériaux pour une cloison en placo
Le budget nécessaire pour construire une cloison en plaques de plâtre varie entre 25 et 50 euros par mètre carré pour les matériaux seuls. Pour une cloison standard de 10 m², comptez environ :
- 15 à 20 euros/m² pour les plaques de plâtre (standard, hydrofuge ou phonique)
- 5 à 10 euros/m² pour l’ossature métallique (rails et montants)
- 5 à 15 euros/m² pour l’isolant (laine de verre, laine de roche)
- 3 à 5 euros/m² pour les accessoires (vis, enduit, bande à joint)
Les prix varient selon l’épaisseur de la cloison et le type de placo choisi. Une cloison alvéolaire sera moins coûteuse qu’une cloison avec isolation renforcée. De même, le placo standard reste moins cher que les versions hydrofuges ou phoniques.
Astuces de pros pour un montage réussi
Pour faciliter la manipulation des plaques, travaillez si possible à deux personnes. Un lève plaque peut également s’avérer très utile, surtout pour les plafonds ou les grandes hauteurs sous plafond.
Prévoyez une marge de 5% supplémentaire sur vos achats de matériaux pour compenser les éventuelles erreurs de découpe. Cette précaution vous évitera des allers-retours en magasin au milieu de vos travaux de cloisonnement.
Pensez à intégrer vos réseaux électriques avant la pose des plaques de la seconde face. Utilisez des gaines pour protéger vos câbles et prévoyez des boîtiers d’encastrement spécial placo qui se fixent directement sur les plaques ou sur les montants.
Quand demander un devis à un plaquiste professionnel ?
Malgré les économies réalisées en faisant vous-même, certaines situations justifient l’intervention d’un plaquiste. Les cloisons courbes, les très grandes hauteurs ou les configurations complexes demandent une maîtrise particulière des techniques de pose.
Pour une cloison coupe-feu ou dans le cadre d’un projet soumis à des normes spécifiques, les compétences d’un professionnel garantiront la conformité de l’installation aux réglementations en vigueur.
Le prix de pose par un plaquiste varie entre 30 et 50 euros par mètre carré, main d’œuvre seule. Ce tarif peut augmenter pour des travaux nécessitant des finitions particulièrement soignées ou dans des conditions d’accès difficiles. N’hésitez pas à comparer plusieurs devis pour trouver le meilleur rapport qualité-prix.