Comment réaliser un pignon maçonné sur la façade d’un bâtiment ?

Le pignon d’une maison ou d’un bâtiment est un mur avec une partie triangulaire qui va soutenir la charpente.
La construction d’un pignon peut être exécutée en maçonnerie constituée de briques. L’arase de pignon est composée de chaînages rampants. Ce dernier est réalisé en mortier soutenu par un coffrage ou avec des U de chaînage.
Alors, comment réaliser un pignon en maçonnerie ? C’est ce que cet article va vous faire découvrir.

Qu’est-ce qu’un pignon maçonné sur une maison ?

Une maison classique comporte deux pignons. Ils se situent perpendiculairement à l’axe de la faîtière, à chaque extrémité de celle-ci. On peut voir des pignons sur :

  • une maison ;
  • un bâtiment ;
  • un garage ;
  • etc.

Un pignon peut être réalisé en différents matériaux comme le bois ou la brique.
La pente de la toiture est déterminée selon la notice technique de la construction et le plan de la maison. Le pignon sert à répartir la charge de la charpente aux éléments de maçonnerie de la maison. Quant à l’arase de pignon, elle renforce et guide la charpente et la couverture.

Quels sont les types de murs de pignon maçonnés sur une maison ?

On peut trouver différents pignons selon l’architecture. En principe, l’axe d’une faîtière de toiture est centré et chaque pente est identique.
Toutefois, on peut trouver des axes de charpente décalés, dont la pente a un angle et une longueur différents que la pente opposée. On trouve également certains pignons avec une pente unique.
Dans une maison à l’architecture conventionnelle, on trouve deux pignons sur les murs opposés. Mais certaines maisons peuvent avoir trois ou quatre pignons, voire plus encore.

Mise en oeuvre d’un pignon maçonné pour une maison ou un bâtiment

Une fois les quatre murs de la maison montés à une hauteur définie, il reste encore à réaliser chaque pignon. Un seul mot d’ordre : la précision.

Mise en oeuvre des repères pour matérialiser l’arase du mur de pignon

Les étapes pour mettre ces repères en place :

  1. Si la charpente est constituée de fermettes, on peut en poser une en place qui servira de guide.
  2. On fixe sur la façade du mur du pignon une planche en bois verticalement et dans l’axe de la faîtière, avec un clou sur l’extrémité haute. Le clou doit se positionner avec précision sur la pointe du pignon.
  3. Sur chaque coin supérieur de la façade de pignon, on fixe une planche en bois verticalement avec un clou. Il doit matérialiser la partie basse du pignon.
  4. On tend un fil entre chaque clou pour former chaque pente du toit. Si on a une fermette en place, on peut contrôler l’alignement des fils à chaque pente de la fermette.

Mise en oeuvre des repères pour l’alignement des briques du mur de pignon

Les étapes pour mettre ces repères en place :

  1. Sur chaque coin des murs perpendiculaire au mur du pignon, on fixe une latte ou un bastaing verticalement. Ils doivent être aussi hauts que la pointe du pignon.
  2. On tend un fil horizontalement entre ces deux lattes. Il servira de guide pour l’alignement des briques de maçonnerie.

Mise en oeuvre des travaux de maçonnerie du pignon de la maison

Les étapes pour la maçonnerie des briques :

  1. On monte les rangées de briques les unes après les autres.
  2. À chaque nouvelle rangée, on déplace le fil de repère de la hauteur de la brique + 2 cm pour l’épaisseur du mortier. On contrôle toujours le niveau.
  3. Dans le cas de chaînages rampants avec un coffrage, il faut laisser au minimum 7 cm pour l’épaisseur du béton armé entre le coin des briques et l’arase de pignon.
  4. Dans le cas d’un U de chaînage, il faut couper les briques dans le sens de la pente en laissant l’épaisseur de l’U de chaînage + 2 cm pour l’épaisseur du mortier.

Mise en oeuvre des travaux de maçonnerie sur le chantier pour l’arase de pignon

Les étapes pour la maçonnerie des chaînages rampants du pignon :

  1. On met le coffrage en place. On peut éventuellement de servir de la fermette pour former le coffrage, côté intérieur. De cette manière, on est sûr d’être bien aligné.
  2. On met en place les éléments du ferraillage sur toute la longueur des chaînages rampants. Les fers à béton des chaînages rampants sont reliés aux chaînages poteaux, qui eux même sont reliés aux fondations du bâtiment.
  3. Si des pannes doivent être posées ensuite, on prévoit au préalable une ouverture pour chaque panne, avec une surface d’appui de 10 à 15 cm. Si elles sont traversantes, il faudra une ouverture pour chaque panne sur toute la largeur du mur de pignon. Pour ce faire, on utilise un morceau de bois de la même taille que les pannes que l’on cloue dans le coffrage.
  4. On coule un mortier assez compact dans le coffrage ou les U de chaînage.

Les travaux de maçonnerie des chaînages rampants avec pannes de charpente

Dans certains cas spécifiques, on effectue le chaînage rampant après la pause des pannes. Cela signifie que chaque panne sera maçonnée.
Pour ce faire, il faut fixer les chevrons sur les pannes parallèlement à l’aplomb de chaque côté du mur de pignon. Ainsi, ils serviront de coffrage et de guide pour une arase de pignon affleurante.
Avant d’encastrer une panne dans un mur de pignon, il est judicieux de l’enduire de goudron ou de l’entourer de carton goudronné sur toute la largeur du mur de pignon.

Pignon maçonné : faire appel à un professionnel pour les travaux

La construction d’un mur de pignon en maçonnerie ne présente aucune difficulté majeure, si ce n’est la précision. Si vous n’êtes pas sûr, au moment de la prise de cotes ou sur les techniques de maçonnerie, faites appel à un professionnel du bâtiment.

Vous voulez en savoir plus ? N’hésitez pas à consulter notre liste de professionnels présents dans votre région. Ils se feront une joie de vous renseigner sur les travaux de maçonnerie d’un pignon de maison.